Diane de Longuemar
Les petits visiteurs - bronze - H 100cm
Les grosses têtes - bois - H 180cm
Les premiers pas - bronze - H 15cm
Les grands bois - bois - H 250cm
La grande demoiselle - résine ardoise- H 220cm
Table piètement en acier - long 300cm
Les grands bois à Saint Jean des Vignes – Soissons
La tête marronnier – résine ardoise – H 180cm
Semblables et différents – résine ardoise et résine ciment – H 180 cm
Sculptures Les petits formats - 1985 à 90 la série des petites têtes, dim H 20cm en marbre et la série des totems, en bois, réalisées en taille directe. Les grands formats - années 90 Deux groupes de quatorze sculptures monumentales en bois Les grands bois et les grosses tètes dim. 250cm/100cm Éditions 2000 - 2010 Résine et bronze (fonderie Deroyaume - Villers sur Port 70170) Grands formats › Édition de Semblables et différents en résine ardoise, groupe de deux sculptures monumentales en bois, avec le soutien de la DRAC de Picardie - 2002 › Éditions de la petite tête en buis en trois matériaux bronze- plâtre - résine › 2 ème édition de Semblables et différents dim.H 120cm /100cm en résine ardoise, pour une commande publique du Conseil départemental de l’Oise au titre du 1% pour le collège de Betz - 2010 › Éditions des petits visiteurs en résine ardoise, réalisés en bois en taille direct › Édition des petits visiteurs en bronze dim.H 100cm avec le soutien de la DRAC de Picardie › Éditions de la grande demoiselle en résine ardoise dim.H 220cm Éditions 2010-2020 — Résine, plâtre et bronze Petit formats › Les premiers pas dim. 15cm et les ménines dim H 40cm, sculptures réalisées en terre ou en bois › Éditions des premiers pas en bronze, en plâtre et en résine › Editions des ménines en bronze et en plâtre › Editions de la farandole des premiers pas en bronze › Éditions des petites filles en plâtre et en résine, bas reliefs dim. H 100cm et petites filles courant de profil et de dos en plâtre et en résine dim. H 50cm - 2018 – 2019 Tables sculptures › Réalisées en pierre et en acier avec un plateau d’ardoise (pièces uniques) › Éditions des tables au Liban - 1994 Dessins Lavis à l’encre de chine › Illustration des poèmes Brèves machineries du silence d’Emmanuel de Waresquiel - 1995 › Grands portraits sur papier kraft au lavis d’encre de chine dim.120cm/80cm - depuis 1996 › Dessins à l’encre petits formats › Porte-folio de huit lithographies avec le soutien de la DRAC de Picardie - 2000 › Dessins et portraits encre et pastel - 2020 Travail de recherche sur les fils d’aluminium Deux séries : le temps suspendu et les étoiles filantes, années 2000 Quelques dates 1961 Naissance à Paris 1965 à 1970 Washington DC – USA 1981 Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris - atelier Amor - dessin 1982-83 The Art student’s league - New York – USA Depuis 1989 vit à la campagne en France
Les sculptures de Diane Emmanuel de Waresquiel — Publié en février 2017 Chère Diane, tu m’as demandé quelques mots en forme de commentaire ou d’introduction à la présentation de tes sculptures à Saint-Gemain des Prés et je t’écris cette lettre. Les lettres ont ceci de troublant qu’elles ne correspondent plus à rien de ce que nous sommes aujourd’hui, à nos habitudes, à nos usages, à l’amnésie, au bruit et à la vitesse, à la répétition, à la duplication, au règne éphémère de l’instant et du moment. Comme si tout se jouait désormais entre deux portes, dans un passage aveugle, sans domicile, sans adresse et sans destination. Les lettres sont uniques, elles prennent leur temps, elles s’inscrivent dans la durée, elles sont habitées de leurs secrets, quelque part entre l’encre et le papier. Elles te ressemblent et elles ressemblent à ce que tu fais. Il fallait bien cela pour dire tes trente années de rêves dans le silence de la matière, Tout commence pourtant avec toi, dans les nuages. Tu dessinais autrefois des silhouettes à l’encre de chine, un homme, une femme affrontés, comme projetés par leur destin sur le devant de la scène, ou cambrés, et qui prenaient alors de allures de somnambules. Les formes funambules en fil de fer à qui tu donnes des allures d’étoiles filantes, que tu imagines aujourd’hui, sont un peu leurs enfants. Mais ces fragilités là ne sont pas au cœur de ton univers. Très vite, ce fut la matière et ce fut la sculpture. Je me souviens de toi en Anjou allant choisir des plaques d’ardoise, parfois très grandes, rugueuses et mal dégrossies. Tu en faisais des tables mais sous leurs plateaux, tels des atlantes d’un autre âge, tu inventais déjà des assemblées de personnages muets, nets et précis, opposés deux à deux, tous découpés dans l’acier, et qui dans la transparence de leurs formes entourées de vide, trouvaient déjà une sorte de grâce minérale. Des silhouettes et aussi des visages. Tu en imaginé des visages, anonymes, lisses et silencieux, des têtes taillées dans le marbre, dans le bois, dans la résine, des maques et des totems. Ce fut surtout la période de tes grands bois. D’abord une ébauche, puis une présence, lourde, lente, pesante, obsédante. Tes personnages sortent lentement de la matière brute comme s’ils en étaient encore tout engourdis, à demi hommes, à demi arbres, comme des divinités animistes habitées d’une force vitale. L’écorce, l’épure du bois, la poutre, ses veines et ses craquelures sont là, quand soudain une forme s’en délivre, à l’improviste, sans qu’on s’en doute. Je pense en les regardant aux statues de l’île de Pâques. Je pense à Apollinaire qui voulait vivre parmi « ses fétiches d’Océanie et de Guinée ». « Ce sont des Dieux d’une autre forme et d’une autre croyance. Ce sont les Dieux anciens des obscures espérances. » Et on connaît la fin : « Adieu, adieu, soleil cou coupé. » A quel soleil éteint, à quel monde rendu à ses formes primitives appartiennent tes créatures ? L’historien de l’art Guy Thuillier définissait joliment la sculpture comme une absence et une présence. Une présence parce qu’elle est un objet en trois dimensions. Une absence parce qu’elle n’a pour rester en vie, ni le temps, ni le mouvement. En un sens tu es parvenue à dépasser cette contradiction là. L’air, le bois, la terre ne sont pas les prisonniers du temps. Ils sont le temps lui-même et les figures qui grâce à toi, s’y matérialisent ne sont pas dépourvues de mouvement puisqu’ils adviennent à quelque chose qui n’est plus tout à fait la nature, tout en l’étant encore un peu. Tu inventes des cycles, tu changes de position, mais tu dis toujours la même chose. Tes dernières créatures (les Ménines, les Premiers pas), assemblées en corps de ballet de bois ou de bronze sont d’apparences plus frêles, elles sont de dimensions plus modestes, mais elles ont toujours cette même force brute. J’ai eu l’une de ces petites danseuses en bronze sous les yeux pendant plusieurs jours, je l’ai regardée longtemps avec ses écorchures à l’emporte pièce que la lumière de ma lampe renvoyait en ombres et en lumière, et j’avais devant moi une pierre, une sorte de gemme qui aurait de précieux son aptitude à m’entrainer vers d’autres lieux, pour d’autres mondes, dans l’éclat changeant de sa naissance. Avec toi et grâce à toi, notre humanité apparente et banale disparaît dans le mystère de ses origines. Merci, chère Diane.
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